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Incendie d’usine chimique : que pouvons-nous apprendre?

En juin dernier, la ville de Rockton dans l’Illinois a été secouée par une explosion et un incendie de grande ampleur. Une usine chimique employant plus de 300 personnes a été entièrement détruite par le feu, qui a ensuite provoqué une explosion dégageant un énorme panache de fumée toxique. Les résidents situés jusqu’à 2 km autour de l’usine ont dû être évacués, et la fumée toxique a également menacé la source d’eau douce de la communauté. L’usine était le plus grand producteur de graisse industrielle et abritait également une grande quantité de produits chimiques utilisés dans sa production, notamment de l’acide sulfurique.

La cause de l’explosion et de l’incendie de grande ampleur de l’usine chimique a été déterminée comme étant un accident, mais était-il possible de l’éviter?

Les enquêteurs ont déterminé que les travailleurs contractuels qui procédaient au remplacement de l’isolation à l’intérieur de l’usine ont accidentellement percé un tuyau de transfert surélevé avec une plateforme élévatrice à ciseaux. La perforation a entraîné le déversement d’huile minérale, qui a été enflammée par une source inconnue, provoquant l’incendie de l’usine.  

Les employés de l’usine ont réagi rapidement à l’incident en interrompant des processus comme l’arrêt d’une chaudière voisine, mais cela n’a pas empêché la catastrophe. Bien que l’incendie n’ait pu être maîtrisé, les 70 employés ont pu s’échapper sans être blessés.  

Tous les processus auraient-ils dû être interrompus pendant le travail des entrepreneurs?

Peut-être, surtout en travaillant à proximité de la tuyauterie utilisée dans les processus en cours. Cela soulève toutefois de nombreuses autres questions : 

  1. Les entrepreneurs ont-ils reçu une formation de sensibilisation aux dangers sur le lieu de travail?
  2. Les entrepreneurs auraient-ils dû être supervisés pendant les travaux?
  3. Y a-t-il eu une évaluation des implications possibles qui auraient pu se produire? Si oui, auraient-ils pu suspendre temporairement les processus dans cette zone?

Cette situation me rappelle celle d’une usine de papier de ma ville natale, au Nouveau-Brunswick, où il y avait des fermetures de 24 heures. Une fois l’usine fermée, des entrepreneurs extérieurs venaient effectuer des travaux importants tout en ayant un représentant de l’usine sur place pour les gérer.  

En tant qu’ancien pompier militaire, j’aimerais vous faire part de certaines procédures qui, selon moi, devraient être inculquées dans ce type de milieu de travail. L’usine de Rockton a peut-être suivi des procédures similaires, ce qui pourrait être la raison pour laquelle les 70 employés ont pu s’échapper sans être blessés. 

  1. Si des personnes extérieures (par exemple, des entrepreneurs) travaillent sur votre milieu de travail, veillez à ce qu’elles soient informées des risques professionnels;
  2. Ayez un surveillant ou superviseur de l’usine;
  3. Prévenez tous les employés que des personnes extérieures seront dans le bâtiment. Cela peut être utile pour une plus grande vigilance, mais les employés peuvent aussi donner leur avis sur d’autres dangers et problèmes potentiels;
  4. Disposer de ressources supplémentaires sur place.
    Exemple : Si vous effectuez des travaux de soudure sur une base militaire, vous devez demander un permis de travail à chaud au service d’incendie de la base. Les pompiers l’ajoutent à leur compte rendu de changement de quart de travail et procèdent à une inspection préalable et postérieure pour rechercher les éventuels points chauds. Si les travaux sont effectués dans une zone sensible, il est nécessaire qu’une sentinelle soit postée dans la zone pendant la nuit pour s’assurer qu’aucun feu ne couve dans un endroit caché;
  5. Si les travaux se déroulent dans un environnement dangereux, demandez aux services d’incendie locaux (et aux équipes tactiques) d’être sur place ou en prêts à intervenir.

On ne sait toujours pas si l’usine aurait pu faire quelque chose de plus pour éviter cet incident, mais il est vital de vérifier continuellement les procédures de sécurité pour s’assurer que rien n’a changé ou que rien d’autre ne peut être amélioré et de poser une simple question : « et si ? ».

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Elton Woodfine

Elton Woodfine CD (Canadian Decoration) served 22 years as a member of the Canadian Forces. Initially as an Infantry section Commander in the Princess Patricia Canadian Lite Infantry (PPCLI), he served on two peace keeping missions in the former Yugoslavia, and one combat tour in Afghanistan where his unit was awarded the Governor General Unit Citation for actions in combat. He then continued to serve as a member of the Royal Canadian Air Force as a firefighter, where he completed a diploma in Fire Science/ Fire-fighting from Memorial University and Occupational Health and Safety diploma from the University of New Brunswick. Lastly, in his career with the Canadian Forces, he served as a member of the Joint Incident Response Unit (CJIRU) as a Chemical, Biological, Radiological and Nuclear Operator (CBRN Op), part of the Canadian Special Operation Command (CANSOFCOM). Upon his retirement from the Canadian Forces, he took a position as a Life Cycle Management of hazardous materials instructor for the logistical branch of the Department of National Defense and is knowledgeable in NFCC, CEPA 1999, IMHWR, TDGR, ICAO, IATA, IMDG, GHS and OH&S federal regulations.